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Le compost est une question

LE COMPOST

Autrefois, sur des fermes, le maître compost prenait soin de la fertilité des sols par l'apport d'une fumure équilibrée, aboutie et stable participant à ce qu'on appelle aujourd'hui le « complexe argilo-humique ».

Le compostage est un art, un savoir faire subtil, que nous avons largement perdu au profit de la technologie et de l'industrialisation. Résultat de ce détachement de l'essentiel : nos sols sont abîmés, la vie ne tient plus qu'à un fil.

L'enjeu aujourd'hui comme dans nombre de domaines, est de pratiquer un compostage « de notre temps » où technologie et sensibilité se côtoient et s'unissent. Le cœur et la raison. Car si le compost a ses raisons il a a aussi un cœur qui bat en son sein. Il est un organisme vivant et en ce sens doté d'une sensibilité à ce qui l'entoure, à qui prend soin de lui ou le néglige.

Enthousiasme

Les Ferments de la Terre c'est aussi cette recherche, même si ce ne sont que les premiers pas du début du commencement, ce sont des premiers pas d'enthousiasme !

Suite à une formation avec Bruno Follador (formateur brésilien spécialiste du compostage), j'ai choisi récemment la méthode de compostage dite « à température contrôlée », avec retournements et ajout des préparations biodynamiques, afin de favoriser le processus de fermentation et le développement des bactéries saines et vivifiantes pour le sol.

Il faut redonner une place centrale au compost dans nos fermes, et au delà : le compost est une question sociale et collective !

Regardez-le.

il respire. presque effrayant. monstrueux. l’inconnu replié sur lui même. sous sa peau de dragon. Son écorce. ses naseaux qui fument dans le froid matin.

En dedans: une vie intense. Brûlante. Un coeur qui bat, qui usine, qui broie. 

Transforme la mort en vie. La vie en renaissance. Multiplications.

Transforme, déforme, réforme. tout est un.

Le compost comporte la magie, et quand mes doigts le palpe de retour de son grand voyage, je me sens magicienne moi aussi.

Regardez-le. considérez-le. Il en a besoin autant que nous avons besoin de lui.